« Bien sûr, le film est théâtral,
mais en quoi est-ce un problème ? Quelles règles absurdes décideraient-elles ce
que doit être ou non le cinéma ? Nous sommes dans le noir, face à des personnages,
comme au théâtre, ce qui ne m’effraie pas du tout. Car nous avons la
possibilité de faire des gros plans, mais aussi de suivre avec fluidité des personnages
dont les comportements, les gestes, les façons de se mouvoir sont très typiques
de leur époque. C’est peut-être un effort que je demande aux jeunes
générations, habituées à un montage saccadé, c’est leur droit et je ne dis pas
qu’ils ont tort, mais en quoi cela serait-il plus cinématographique que les œuvres
des grands réalisateurs classiques qui m’ont formée ? »
Liv Ullmann à propos de Mademoiselle Julie (sortie le 10 septembre).
Liv Ullmann à propos de Mademoiselle Julie (sortie le 10 septembre).
Voilà une parole sure et libre face à
la bêtise massive qui inonde le cinéma aujourd’hui. On a besoin de cinéastes et
d’artistes qui assument leurs choix et offrent une véritable leçon de cinéma à
la jeune génération, qui est noyé sous les Transformers et autres films
remettant sans cesse en question la biologie et l’intelligence humaine, au lieu de sublimer notre monde. On ne
peut donc que s’incliner, en lisant ces quelques lignes prononcées avec
justesse par la muse d’Ingmar Bergman.
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