Emma Dante fait ses premiers pas de réalisatrice avec un film juste et
émouvant, dont on applaudit le scénario original (adapté de la pièce écrite et
mise en scène par la réalisatrice), la mise en scène, et son interprétation
(récompensée par la Coupe Volpi).
Le film commence par un montage alterné, introduisant deux groupes de
personnages. D’une part, Rosa et Clara, de passage à Palerme pour un mariage. D’autre
part, la
Un tel pitch ne pouvait pas me laisser indifférente. Ce genre de défi
cinématographique est rare, et il faut être capable de se motiver suffisamment
pour se rendre à l’une des 3 séances proposées à l’autre bout de Paris. C’est
dans un certain effort physique que se vit la cinéphilie, activité militante
luttant contre la facilité cinématographique (si vous me permettez la
formulation).
Le mérite de Palerme est de
faire monter progressivement la tension dramatique dans la première partie,
pour la maintenir à son apogée jusqu’à la fin du film. Ce choix crée une
opposition entre l’état stationnaire des personnages, et le trépignement du
spectateur qui a peu d’indice quant à la suite des événements. Il est tenu en
haleine jusqu’à la fin qui est, à l’image du film, très émouvante. Le film
tient également sa justesse par ses choix de mise en scène, notamment grâce à
la caméra épaule qui donne une spontanéité au récit, et une note de réalisme
esthétique.
En deux mots, Palerme est un
premier film réussi qui, à travers humour et tendresse, nous immerge dans une
chaleur sicilienne délicieuse où nos sens sont en alerte.
Actuellement en salle !!
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