jeudi 4 juillet 2013

True Blood



Série créé par Alan Ball


        C'est une amie qui m'a conseillée de regarder True Blood. Il m'a suffit de regarder les cinq premières minutes du premier épisode, pour tomber sous le charme et savoir que j'allais être accro. Etre accro à une série ça veut dire regarder 5 saisons en moins de 2 mois, ce que j'ai fais. Il faut quand même préciser que j'ai eu une année très peu chargée, ce qui m'a permis de me consacrer à ce genre de passion. J'ai commencé en fin août 2012 (4 ans après la première diffusion officielle), fini les 5 saisons en fin septembre, et j'ai du attendre toute l'année scolaire pour la saison 6 que je viens de commencer. Enfin !

True Blood est une série dramatico-fantastique, adaptée des livres de Charlaine Harris, qui raconte comment les humains et les vampires cohabitent, à partir du moment où ces derniers ont fait leurs coming-out. L'histoire se déroule dans une ville fictive de Louisiane, Bon Temps, et a pour héroïne une jeune serveuse aux pouvoirs mystérieux, Sookie Stackhouse (interprétée par Anna Paquin). Elle fait la connaissance d'un vampire, Bill Campton (interprété par Stefen Moyer, son véritable compagnon dans la vie, et le père de ses enfants), dont elle va tomber amoureuse. La rencontre avec Bill va faire basculer Sookie dans le monde des vampires, et de bien d'autres créatures fantastiques. Au coeur des conflits surnaturels, elle doit faire de nombreux choix pour trouver sa place et en apprendre plus sur ses pouvoirs. 


Magique...

Cette série m'a très vite intriguée, car je suis une enfant du fantastique. Plus jeune, je regardais Charmed et je voulais être une sorcière. Il n'y a pas de série que je connaisse mieux que Charmed (Sex And The City peut être), je l'ai vu plusieurs fois en entier, je collectionnais des articles et posters, j'étais même abonné à Magic Academy, un journal qui publiait des pseudos cours de magie. J'aimais l'idée de la magie de la même manière que j'aime le cinéma. C'était l'idée que tout soit possible, l'idée d'être exceptionnelle et de pouvoir faire des choses exceptionnelles. C'est ce que je ressens quand je pense aux films. Ils sont magiques, ils nous font rêver et nous montrent un monde merveilleux dans une maîtrise totale. C'est ça qu'aiment les réalisateurs : la maîtrise. Faire un film, c'est décider de comment fini l'histoire, c'est décider de comment pensent et vivent les personnages, c'est vouloir être Dieu. Mais ce qu'il y a de fabuleux et de magique, c'est que ce besoin de maîtrise est au service de l'art et du diversement, il est donc difficile qu'il nuise aux autres. Sauf si le cinéaste essaye de maîtriser plus que le film, mais le acteurs. C'était le cas de ce cher Alfred Hitchcock, qui avait besoin d'avoir une emprise sur ses actrices adorées. Vertigo est très métaphorique de cette obsession qu'il avait avec les femmes, et Kim Novak en a beaucoup souffert.  

Pour en revenir au fantastique, je dirai que True Blood est la série fantastique la plus complète à ce jour, mis à part Surnatural éventuellement, qui n'est pas mal non plus dans le genre. Bien qu'elle soit basée sur les relations humains/vampires, très en vogue depuis les adaptations de Twilight, la série va plus loin qu'une simple histoire d'amour. Elle offre au spectateur des rebondissements permanents, avec toujours plus de personnages et de créatures extraordinaires. On a des vampires, des loups-garous, des métamorphes, des fées, des créatures mythologiques. Cette grande mixité d'espèces fantastiques nous fait deviner qu'il s'agit d'une métaphore des problèmes sociaux qu'on rencontre aujourd'hui. Notamment la thématique du vampire qui fait son coming-out, beaucoup voient cela comme une allégorie des batailles LGBT pour leurs droits. Ce regard sur la société se ressent également dans le générique (réalisé par Digital Kitcheen, qui avait fait celui de Six Feet Under et Dexter). Il y avait la volonté de faire ressortir dans le générique, l'idée que le fanatisme religieux et l'énergie sexuelle corrompent l'humain, et l'animalise. Cette idée est très claire dans les différents plans choisis pour le générique, et c'est une thématique qui ressort beaucoup dans la série (avec la Confrérie du Soleil, les addictions de Jason Stackehouse, et bien sur les vampires). La série prend donc une position claire quant aux problèmes de la société actuelle. Et d'un point de vue technique et esthétique, cette prise de position est soutenue par les choix de mise en scène. Effectivement, on est très loin de Twilight et de la petite amourette tranquille dans les bois. On nous en met plein la vue avec du sang, des boyaux, des métamorphoses, de la torture, des morts, et des scènes d'amour passionnées, torride dirons nous. Je vais vous faire peur avec cette description, mais il est vrai que True Blood y va carrément, mais c'est ce qu'on aime. Moi qui n'est jamais aimé les films d'horreurs ensanglanté, je me régale. 
Alan Ball et ses collaborateurs ont organisés la série de manière à faire de chaque saison un grand chapitre, qui répond à un problème que tout les personnages devront résoudre. A cette grande énigme qui apparaît au début de chaque saison, s'ajoutent pleins de péripéties personnellement ciblées sur un ou plusieurs personnages, ce qui ajoute une tension dramatique importante. 

Pour conclure, on peut dire que True Blood est la série qu'il vous faut si vous aimez les vampires, les grandes histoires d'amour, les combats contre les injustices, le fantastique, le mystère et l'action.


                                  Générique de True Blood


True Blood, actuellement sur OCS : saison 6, et NT1 : saison 2.

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