vendredi 15 août 2014

Le Beau Monde, l'amour face au social



          Le Beau monde offre une vision juste, et peut être un peu froide, des choix qui s’imposent à nous lorsque l'on choisit un chemin de vie. A travers l’histoire d’amour d’Alice et Antoine, Julie Lopes Curval pointe des problèmes récurrents dans la vie des jeunes couples. Comment concilier son histoire d’amour et avancée professionnelles, à un moment crucial de son évolution. C’est l’éternel fantasme  de l’amour triomphant des valeurs et conventions sociales. Le film met cette thématique merveilleusement en lumière, à travers un scénario adéquat, et une profondeur dans l’interprétation des personnages (Ana Girardot et Bastien Bouillon). De plus, l’intervention du social (Alice et Antoine sont issus de milieux sociaux différents) renforce la tension dramatique au sein de la relation amoureuse, donnant ainsi un ton assez dur au film, qui ne se réclame pas de la comédie sentimentale. Je trouve ce film affreusement réaliste, parce qu’il nous fait rêver comme il nous déçoit, parce qu’il met en avant des personnalités indécises bien que sincères dans leurs sentiments, et c’est ce qui en fait sa justesse et sa force. Plus qu’un film sur les classes, voilà enfin un film qui pose de vrais questions sur l’amour dans la société occidentale actuelle, sans avoir recourt ni aux artifices glamours, ni aux grands drames. Le seul drame étant que l'amour ne comble pas totalement notre solitude. Mais comme l'apprend Alice, c'est par cette solitude qu'on se trouve. « Le Beau monde » est celui d’une jeune fille banale, qui vit une histoire ordinaire, mais portée à l’écran, encore une fois, avec une grande justesse. 

1 commentaire:

  1. Ton article est plus vendeur que la BA du film ...Tu gères ;)

    Poutoux :*

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