Le Beau monde offre une
vision juste, et peut être un peu froide, des choix qui s’imposent à nous lorsque l'on choisit un chemin de vie. A travers l’histoire d’amour d’Alice et
Antoine, Julie Lopes
Curval pointe des problèmes récurrents dans la vie des jeunes couples.
Comment concilier son histoire d’amour et avancée professionnelles, à un moment
crucial de son évolution. C’est l’éternel fantasme de l’amour triomphant des valeurs et
conventions sociales. Le film met cette thématique merveilleusement en lumière,
à travers un scénario adéquat, et une profondeur dans l’interprétation des
personnages (Ana Girardot et Bastien Bouillon). De plus, l’intervention du
social (Alice et Antoine sont issus de milieux sociaux différents) renforce la
tension dramatique au sein de la relation amoureuse, donnant ainsi un ton assez
dur au film, qui ne se réclame pas de la comédie sentimentale. Je trouve ce
film affreusement réaliste, parce qu’il nous fait rêver comme il nous déçoit,
parce qu’il met en avant des personnalités indécises bien que sincères dans
leurs sentiments, et c’est ce qui en fait sa justesse et sa force. Plus qu’un
film sur les classes, voilà enfin un film qui pose de vrais questions sur l’amour
dans la société occidentale actuelle, sans avoir recourt ni aux artifices glamours,
ni aux grands drames. Le seul drame étant que l'amour ne comble pas totalement notre solitude. Mais comme l'apprend Alice, c'est par cette solitude qu'on se trouve. « Le Beau monde »
est celui d’une jeune fille banale, qui vit une histoire ordinaire, mais portée
à l’écran, encore une fois, avec une grande justesse.
Ton article est plus vendeur que la BA du film ...Tu gères ;)
RépondreSupprimerPoutoux :*