mercredi 20 mai 2015

Mad Men, adieu Don Draper.

Mad Men, c'est fini. La série a tiré sa révérence cette semaine, avec l'épisode final de la saison 7, diffusé lundi soir sur AMC, et qui a rassemblé plus de 3 millions de téléspectateurs. 



C'est toujours la même nostalgie quand vient l'heure de dire au revoir à ses héros préférés. J'ai longtemps méprisé Don Draper pour son attitude, misogyne et détachée, qui fait de lui l'un des personnages les plus atypiques de l'univers des séries télévisées. Mais il m'a déçu autant qu'il a su me surprendre, dégoutté autant qu'attiré, et plus que tout il m'a ému. J'ai suivi la vie de ce personnage pendant 7 ans, et le lien qui s'est créé entre nous est semblable à celui que deux individus réels peuvent partager. Mieux même, car comme le pense Umberto Eco, nous connaissons mieux les personnages de fictions que les individus réels, car les traits de leur personnalité sont mieux délimités. Don Draper, par les multiples facettes qu'il a dévoilé au cours des 7 saisons de la série, représente autant la nature humaine par sa richesse, que par la fatalité de son existence. L'enjeu de la série, était de savoir si ce personnage allait trouver la paix, en dépit d'une existence traumatique (enfance douloureuse et recherche d'identité), et d'une époque marquée par l’ambiguïté du rêve américain. Pour moi c'est un pari tenu, car Mad Men trouve sa voie et s'achève brillamment, sans chercher l'impossible. Cette série restera comme la mieux réussie dans son travail sur la représentation de la nostalgie, en grande partie grâce à l'époque choisie et la manière de la mobiliser pour l'évolution psychique des personnages.



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