Attention : tout petit, mini spoil de rien du tout *.*
C’est pour des climax comme ceux qu’offre la saison
7 de Mad Men qu’on tient les quelques longueurs que la série nous impose
parfois. Cette série est étonnante par sa capacité à nous projeter dans une
époque, encore trop idéalisée par les jeunes générations, pour en ressortir l’essentiel,
le sujet qui touche aussi bien à l’universel qu’au singulier : la
solitude. Mad Men est la série la plus ingénieuse à ce propos. La plus à même
de traiter d’une telle profondeur, parce que le contexte dans lequel elle est
plongée ne fait que ressortir ce sentiment emprunt à tant d’angoisse. Si elle
perd quelques spectateurs autour de la seconde saison, c’est pour cela. C’est
une série sérieuse, sombre en dépit des décors et costumes qu’on envie toutes. C’est
un divertissement intellectualisé. Mais ce sérieux offre un portrait sans égal
des Etats-Unis, et de la nature humaine qui, à un moment décisif de l’évolution
des mœurs et des techniques à cru se perdre. Je retiens mon émotion en écrivain
ces quelques lignes improvisées, tant l’épisode 6 de cette dernière saison m’a
ému. En voyant Don Draper et Peggy Olson danser l’un contre l’autre sur Frank
Sinatra, puis Don, Peggy et Pete Campbell, assis à la table d’un Burger Chef, portant
chacun une histoire qu’ils ignorent reliée, cet épisode porte à son comble
notre émotion. On se sent soulagée et apaisé après ces 6 dernières saisons.
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