mardi 22 juillet 2014

West Side Story, la love story des love stories.




Me contredirez-vous si je vous dis que West Side Story est la meilleure comédie musicale que le cinéma est pu nous offrir ? S’il fallait vous convaincre, je commencerai par dire que cette adaptation moderne de Roméo et Juliette tient sa justesse du message universel et intemporel qu’elle exprime. La manière d’aborder chaque thème (l’amour, la guerre, la jalousie, la discrimination et la recherche de reconnaissance sociale), avec intelligence et précision, fait que même 50 ans après sa sortie ce film mythique reste d’actualité. West Side Story brille par la subtilité avec laquelle il transpose l’histoire de Shakespeare dans le climat tendu de l’Amérique des années-soixante, où les bandes immigrés se disputaient les rues de New-York. C’est l’addition du mythe shakespearien avec la modernité new-yorkaise qui donne le la au film. Au-delà de cet apport, presque sociologique, ce qui ressort du film est le travail méticuleux effectué sur les scènes de danse et les chansons. Je dirai qu’il m’arrive de faire tourner (si on peut encore parler comme ça) la BO en boucle plusieurs fois par mois, sans jamais m’en lasser. C’est ça qui est formidable avec les comédies musicales, on peut continuer de les vivre à travers la musique. Et quelle musique ! Leonard Bernstein nous en met plein les oreilles, si bien qu’on a envie de se lever de son siège pour faire partie de la chorée. Et c’est généralement ce qui se passe. Je me souviens avoir passé des heures à enregistrer les passages musicaux, sur le dictaphone qu'on m'avait offert pour mes 8 ans. Le tout était, à partir du visionnage VHS, d'obtenir le meilleur son possible, sans interférences. Le résultat n'était pas parfait mais me convenait, car j'avais su y intégrer mes propres sons. Heureusement, je me suis procuré la BO depuis.




West Side Story me déchire le cœur à chaque fois que je le regarde, et dieu sait combien de fois je l’ai regardé, mais jamais je ne me lasserai de cette perfection de mise en scène. Bon vous me direz surement que ça a mal vieilli, et c’est vrai que certaines scènes peuvent paraître un peu kitsch avec le recul, mais il faut savoir passer au-dessus de ces critères techniques, et s’imprégner du contexte pour se laisser surprendre à rêver. Le cinéma est une machine à rêve, un tour de passe-passe continue, et il faut savoir lâcher prise, ne pas chercher à connaître le trick pour que la magie s’opère.






J’invite les sceptiques et les adeptes à regarder cet extrait musical, que je trouve génialissime, parce bien écrit, bien interprété et toujours tellement d’actualité !





West Side Story (1960), réalisé par Robert Wise. Disponible en dvd.

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